jeudi 20 novembre 2008

21 Novembre "Journée pro orantibus"



Célébrer la Journée "Pro Orantibus"

Les catholiques sont encouragés à prier pour ceux et celles qui ont choisi la vie
monastique et la vie cloîtrée le 21 novembre. Ils sont aussi invités à remercier Dieu
pour le don unique de leurs vocations souvent méconnues. Les mots Pro Orantibus
sont en Latin et signifient « pour ceux et celles qui prient ».





Méditation du Pape Benoit XVI

Le 21 novembre, à l’occasion de la mémoire liturgique de la Présentation de la Très Sainte Vierge Marie au Temple, nous célébrerons la Journée pro Orantibus, consacrée aux communautés religieuses de clôture. Il s’agit d’une occasion particulièrement propice pour remercier le Seigneur pour le don de tant de personnes qui, dans les monastères et les ermitages, se consacrent totalement à Dieu dans la prière, dans le silence et retirées du monde. Certaines personnes se demandent quels peuvent être le sens et la valeur de leur présence à notre époque, où les situations de pauvreté et de besoin auxquelles il faut faire face sont nombreuses et urgentes. Pourquoi « s’enfermer » pour toujours entre les murs d’un monastère et priver ainsi les autres de la contribution de ses capacités et de ses expériences ? Quelle efficacité peut avoir leur prière pour résoudre les nombreux problèmes concrets qui continuent d’affliger l’humanité ?

Et pourtant, aujourd’hui, suscitant souvent la surprise parmi leurs amis et leur entourage, de nombreuses personnes abandonnent des carrières professionnelles souvent prometteuses pour embrasser la règle austère d’un monastère de clôture. Qu’est-ce qui les pousse à faire un pas aussi exigeant sinon le fait d’avoir compris, comme l’enseigne l’Evangile, que le Royaume des cieux est « un trésor » pour lequel il vaut vraiment la peine de tout abandonner (cf. Mt 13, 44) ? En effet, ces frères et sœurs témoignent en silence qu’au cœur des activités souvent frénétiques de chaque jour, le seul soutien qui ne vacille jamais est Dieu, rocher inébranlable de fidélité et d’amour.


« Todo se pasa, Dios no se muda » (Tout passe, Dieu ne change pas), écrivait la grande maîtresse spirituelle Sainte Thérèse d’Avila dans un de ses textes célèbres. Et face à la nécessité diffuse que ressentent de nombreuses personnes, de sortir de la routine quotidienne des grandes agglomérations urbaines à la recherche d’espaces propices au silence et à la méditation, les monastères de vie contemplative se présentent comme des « oasis » dans lesquelles l’homme, en pèlerinage sur la terre, peut mieux puiser aux sources de l’Esprit et se désaltérer en chemin. Ces lieux, par conséquent, apparemment inutiles, sont en revanche indispensables, comme les « poumons » verts d’une ville : ils font du bien à tous, y compris à ceux qui ne les fréquentent pas et en ignorent peut-être l’existence.

Chers frères et sœurs, rendons grâce au Seigneur, qui dans sa providence a voulu les communautés cloîtrées, masculines et féminines. Que notre soutien spirituel et même matériel, ne leur fasse pas défaut, afin qu’ils puissent accomplir leur mission, celle de maintenir vivante dans l’Eglise l’attente ardente du retour du Christ. Invoquons pour cela l’intercession de Marie, que, lors de la mémoire de sa présentation au Temple, nous contemplerons comme Mère et modèle de l’Eglise, qui réunit en elle les deux vocations : à la virginité et au mariage, à la vie contemplative et à la vie active.

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