mercredi 24 février 2010

Thérèse d'Avila, ce qui me frappe dans sa vie (4)



Thérèse d’Avila

Ce qui me frappe dans sa vie (4)

Thérèse avec sa sensibilité et sa droiture a beaucoup souffert du fait de ne pas trouver de confesseurs bien instruits : «l’expérience m’a montré que lorsque les confesseurs sont vertueux et de bonne vie, il vaut encore mieux qu’ils n’aient aucune instruction que d’en avoir une médiocre, parce qu’alors ils s’informent auprès des hommes de doctrine et ne se fient pas à leurs propres lumières : et moi-même, du reste, je ne m’en contenterais pas. »

Finalement elle a fait la connaissance d’un père dominicain, le Père Vincente Barron, théologien renommé et de pères de la Compagnie de Jésus qui l’ont beaucoup aidée. En effet, elle tient à se confesser souvent. Et quand elle fut gravement malade elle le demanda instamment à son père mais celui-ci l’en empêcha pensant que c’était par peur de la mort.

Pendant son noviciat Thérèse se trouva confrontée à la maladie d’une sœur de sa communauté qui l’a beaucoup édifiée par sa patience, si bien qu’elle s’est mise à prier : « Je disais à Dieu que, s’il daignait m’accorder une patience égale à la sienne, je le prierais de m’envoyer toutes les maladies qu’il lui plairait… De fait, j’étais si avide des biens éternels que je me sentais résolue à les acquérir à n’importe quel prix ». Bien plus tard elle reconnut que ses désirs n’étaient pas encore fondés sur l’amour de Dieu : « ….je n’avais pas encore cet amour de Dieu qui devint, semble-t-il, mon partage dès que je commençai à faire oraison. J’avais seulement une certaine lumière qui me montrait le peu de valeur de toutes les choses qui passent, et le prix inestimable des bien éternels quelles nous permettent d’acquérir. »

Deux ans après, elle tomba gravement malade et tout près de mourir. Ce fut pour elle un véritable calvaire qu’elle vécut comme un chemin de plus grande connaissance de soi et d’approfondissement de sa relation à Dieu. « Tous ces indices de la crainte de Dieu, je les devais à l’oraison. Mais la meilleure marque de toutes, c’est que la crainte chez moi était tellement absorbée dans l’amour, que je ne songeais pas au châtiment. Tout le temps que durèrent mes grandes maladies, je veillais très attentivement sur ma conscience, afin d’éviter les péchés mortels»

Elle désirait bien sûr la santé pour mieux servir Dieu, mais elle acceptait d’endurer tous ces maux et même de les vivre avec une certaine joie ! Et, elle apprit à se soumettre à la volonté du Seigneur : « nous ne nous remettons pas entièrement à la conduite du Seigneur. Il sait pourtant bien mieux que nous ce qui nous convient »

En outre, Thérèse avait une très grande dévotion à Saint Joseph et elle désirait que tout le monde partage cette dévotion: « Les âmes d’oraison, surtout, devraient toujours l’honorer d’un culte particulier. D’ailleurs, je ne vois pas comment on peut penser à la Reine des anges et à tout ce qu’elle eut à souffrir en compagnie de l’Enfant Jésus, sans remercier Saint Joseph de les avoir bien assistés l’un et l’autre. Ceux qui ne trouvent pas de maître pour leur enseigner l’oraison n’ont qu’à prendre ce saint pour guide, et ils ne feront pas fausse route. »

Dans tout ce qu’elle vit transparait son désir de se donner entièrement au Seigneur dans l’amour, même s’il lui reste encore un long chemin à parcourir : « Il me semble aussi qu’il n’y a pas d’entreprise où je ne sois prête à m’engager courageusement pour l’amour de toi, et, par le fait, tu m’as aidée à venir à bout de plusieurs. »

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