jeudi 3 février 2011

Théèse d'Avila, Chemin 6, extraits


Thérèse d'Avila,
Chemin de perfection 6,extraits (Escorial)
Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection
.


Exhorte à trois choses et explique la première : l’amour du prochain et le danger de devenir partial dans ses rapports avec les autres.


1 Ne pensez pas, mes amies et mes soeurs, que je vais vous demander d’observer une multitude de choses ; plaise au Seigneur que nous observions parfaitement celles que nos Pères ordonnèrent dans la Régle et les Constitutions ; elles représentent la perfection même. Je me bornerai à vous expliquer trois points de la Constitution, car il importe beaucoup que nous comprenions combien il est indispensable que nous les gardions, si nous voulons posséder la paix intérieure et extérieure que le Seigneur nous a tant recommandée. Le premier est l’amour que nous devons avoir les unes pour les autres ; le second, le détachement de tout ce qui est créé ; le troisième, l’humilité véritable qui bien que je le cite en dernier, est le principal et embrasse toutes les vertus.


2 Le premier, qui est de vous aimer beaucoup les unes les autres, est extrêmement important, car chez ceux qui s’aiment il n’y a rien de fâcheux qui ne s’estompe rapidement, et il en faudrait beaucoup pour causer du courroux. Si ce commandement était observé dans le monde comme il doit l’être, je crois que cela aiderait beaucoup à ce que tous les autres fussent observés ; mais soit par excès, soit par manque, nous ne parvenons jamais à l’observer parfaitement…


3 …Ces grandes amitiés, le démon ne les dirige jamais pour mieux servir le Seigneur mais pour donner naissance à des clans dans les Ordres religieux, car lorsqu’il s’agit de s’aider à servir le Seigneur, la volonté, c’est bien clair, n’est pas mue par la passion ; au contraire, elle aide à vaincre d’autres passions.


4 Je voudrais que ces amitiés-là soient nombreuses dans les grands monastères. A Saint-Joseph où vous n’êtes que treize et ne devez pas être davantage, je n’en veux aucune. Vous devez toutes être amies, vous aimer, vous témoigner de l’affection, vous entraider ; et pour l’amour de Dieu, gardez-vous de ces préférences, si saintes soient-elles, car même entre frères elles sont généralement un poison - regardez plutôt l’histoire de Joseph - et je n’y vois aucun profit …


5 Ne consentons pas que notre coeur soit esclave de qui que ce soit, si ce n’est de Celui qui l’a acheté de son sang ; considérez que, sans savoir comment, vous vous trouverez attachées au point que vous ne pourrez plus vous dégager. Oh ! les enfantillages qui découlent de là me semblent innombrables…


6 Il faut avoir soin de supprimer ces partialités dés qu’on les voit poindre ; l’habileté et l’amour y réussiront mieux que la rigueur. Un excellent remède est de n’être ensemble et de ne se parler qu’aux heures permises…la solitude est une grande chose, et s’y habituer est un très grand bien pour des âmes d’oraison ; comme cette dernière doit être le fondement de cette maison et qu’elle est le but pour lequel nous nous sommes réunies ici, nous devons, plus que tout, nous efforcer d’aimer ce qui nous aide à bien faire oraison…


Pour lire le texte intégral, cliquez ici

Aucun commentaire: