samedi 2 avril 2011

Thérèse d'Avila, Chemin 16, extraits


Thérèse d'Avila,

Chemin de perfection 16,

extraits (Escorial)


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection


Continue à traiter de la mortification qu’il faut acquérir dans les maladies.


1 Ces hurlements, ces plaintes continuelles, ce parler défaillant comme si vous étiez malades me semblent, mes sœurs, une très grande imperfection. Pour l’amour de Dieu, même si vous êtes malades, ne faites pas cela si vous pouvez l’éviter. Quand le mal est grave, il se plaint lui-même … mais celle qui serait vraiment malade devra le dire et prendre ce qui est nécessaire …lorsqu’il y a nécessité, ce serait très mal de ne pas la faire connaître, et pire encore si personne n’avait pitié de vous.

2 Mais il est bien certain que là où il y a prière et charité et où vous êtes si peu nombreuses, vous verrez vos besoins réciproques, et les attentions ne vous manqueront pas. Oubliez alors ces petits malaises …Perdez l’habitude de tout dire et de vous plaindre de tout - si ce n’est à Dieu - sinon vous n’en finirez jamais…Notre corps a cela de fâcheux : plus on y fait attention, plus il montre d’exigences. C’est étrange comme il aime être bien traité ! Comme il y trouve quelques bons prétextes de tromper la pauvre âme pour l’empêcher de progresser, il ne néglige rien.

3 Songez à tant de pauvres malades qui n’ont pas même à qui se plaindre. Être pauvres et choyées, cela ne va pas ensemble. Songez aussi à tant de femmes mariées… Oh ! vous qui êtes à l’abri des grandes épreuves de ce monde, sachez souffrir un petit peu pour l’amour de Dieu sans que tout le monde le sache ! Voici une femme très mal mariée et, afin que son mari ne sache pas qu’elle en parle ou qu’elle s’en plaint, elle supporte sa grande infortune et ses pénibles épreuves sans s’épancher auprès de personne ; et nous ne supporterions pas entre Dieu et nous quelques-uns des maux qu’il nous envoie pour nos péchés ? D’autant plus que les plaintes ne servent à rien pour soulager notre douleur.

4 Dans tout ce que je viens de dire je ne fais pas allusion aux maladies sérieuses accompagnées de fortes fièvres - bien que dans ce cas aussi, je demande modération et patience -, mais de ces légères indispositions que l’on peut supporter debout sans tuer tout le monde à cause d’elles

Rappelez-vous nos saints pères du passé, ces saints ermites dont nous prétendons imiter la vie, que de souffrances n’ont-ils pas supportées, et dans quelle solitude ! le froid, la faim, les ardeurs du soleil, sans avoir personne à qui se plaindre, excepté Dieu ! Pensez-vous qu’ils étaient en fer ? Non ! ils étaient faits de chair, tout comme nous. Et quand vous commencerez, mes filles, à vaincre ce misérable corps, il ne vous molestera pas tant...Si vous ne vous déterminez pas à accepter une bonne fois pour toutes la mort et le manque de santé, vous ne ferez jamais rien.

5 Efforcez-vous de ne pas craindre la mort, abandonnez-vous tout entières à Dieu et advienne que pourra…

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