lundi 11 avril 2011

Thérèse d'Avila, Chemin 17, extraits

Thérèse d'Avila,

Chemin de perfection 17, extraits (Escorial)


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection


Comment celui qui aime Dieu véritablement doit faire peu de cas de la vie.

1 Passons à d’autres petites choses qui sont aussi très importantes, bien qu’elles soient mineures. Tout semble une tâche ardue, mais dès qu’on commence à se mettre à l’œuvre, Dieu agit si puissamment dans l’âme et lui accorde tant de grâces que tout ce qu’elle peut faire en cette vie lui semble peu. Et puisque nous, les religieuses, faisons le plus difficile et donnons à Dieu le principal, soit : notre volonté - la remettant au pouvoir d’autrui -, pourquoi hésitons-nous lorsqu’il s’agit de faire un effort intérieur tout à fait insignifiant ?…pourquoi hésitons-nous donc à mortifier nos corps à propos de bagatelles, telle celle de ne leur faire plaisir en rien, et que n’avons-nous soin de les conduire là où ils ne veulent pas aller jusqu’à ce qu’ils soient assujettis à l’esprit ?


2 Il me semble que celui qui commence à servir Dieu véritablement, le moins qu’il puisse lui offrir - après le don de sa volonté - c’est sa vie, soit : rien du tout. Il est évident que le vrai religieux ou l’authentique homme d’oraison qui prétend jouir des consolations divines, ne doit pas renoncer à l’idée de mourir pour lui et d’endurer le martyre. Ne savez-vous pas, mes sœurs, que la vie du vrai religieux ou de celui qui veut être parmi les amis intimes de Dieu est un long martyre ? Je dis " long ", car comparé à la rapidité du martyre de la décapitation, on peut le qualifier de long ; mais toute vie n’est-elle pas courte, et celle de quelques-uns extrêmement courte ? Ainsi donc, ne faites aucun cas de ce qui passe, et encore beaucoup moins de la vie, car aucun jour n’est assuré ; si nous pensions que chaque jour est le dernier, qui d’entre nous, voyant qu’il n’en a pas d’autre à vivre, ne déploierait tous ses efforts pour le bien employer ?


3 …Mais comme il semble âpre de dire que nous ne devons nous faire plaisir en rien, si on ne parle pas de la consolation et du plaisir qu’amène cette contradiction, ni des joies et de la sécurité qu’elle procure dés cette vie !...


4 Faites très attention à vos mouvements intérieurs, particulièrement ceux qui concernent les prééminences. Dieu nous préserve, par sa Passion, de dire : " je suis la plus ancienne ", " je suis la plus âgée ", " j’ai travaillé davantage ", " cette autre soeur est mieux traitée que moi ". Il faut promptement réfréner ces premiers mouvements, car si vous vous y arrêtez ou commencez à en parler, c’est une peste et la source de grands maux …

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