lundi 2 janvier 2012

Thérèse d'Avila, Chemin 58, extraits

Thérèse d'Avila

Chemin de perfection 58 extraits (Escorial)

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection.

Du grand besoin que nous avons de faire cette demande du " panem nostrum ".
Expose tout ce que fit pour nous le Père Éternel en acceptant - que son fils restât avec nous dans le Très Saint Sacrement.

1 Pour l’amour de Dieu, mes soeurs, comprenez ce que demande le bon Jésus … Il me semble maintenant, sauf meilleur avis, que le bon Jésus - voyant ce qu’il avait promis en notre nom, et combien il nous importait de le donner, et à quel point cela nous était difficile … comprit que pour réveiller notre amour nos yeux avaient besoin de voir le sien, et non une fois, mais tous les jours ; alors, il se détermina à rester parmi nous. Mais comme il s’agissait d’une chose si grave et si importante, il voulut qu’elle vînt de la main du Père Éternel. Sans doute, lui et son Père ne sont qu’un, et il savait que ce qu’il ferait sur la terre, son Père le ferait dans le ciel, et que sa volonté et celle de son Père n’étaient qu’une pour une si grande chose, mais l’humilité du bon Jésus était telle qu’il voulut, pour ainsi dire, demander permission à son Père, car il savait qu’il était son Fils bien-aimé et que le Père avait mis en lui ses complaisances. Il comprit parfaitement que la supplique qu’il lui adressait dépassait toutes les demandes précédentes, puisqu’il voyait déjà quelle sorte de mort on allait lui infliger, ainsi que les opprobres et les affronts qu’il devait subir.

2 Quel père, Seigneur, nous ayant donné son fils, et un tel fils, pourrait, après l’avoir vu si outragé, consentir à le voir demeurer tous les jours au milieu de nous pour y souffrir encore ? … O mon Dieu, comme il est grand l’amour du Fils, et comme il est grand l’amour du Père ! Toutefois, je m’étonne moins du bon Jésus, car comme il avait dit : " fiat voluntas tua ", en Fils de Dieu il devait l’accomplir ! Certes ! il n’est pas comme nous ; il savait qu’il accomplissait la volonté de son Père en nous aimant comme lui-même, aussi chercha-t-il le moyen d’accomplir ce commandement le plus parfaitement possible et quoi qu’il puisse lui en coûter. Mais vous, Père Éternel, comment avez-vous consenti ? Pourquoi voulez vous voir chaque jour votre Fils livré à des mains aussi viles que les nôtres ? Vous nous l’avez envoyé une fois, vous l’avez permis, et vous avez vu en quel état nous l’avons mis. Comment votre tendresse peut-elle supporter de le voir chaque jour, oui, chaque jour en butte aux injures ? …

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