dimanche 13 mai 2012

Thérèse d'Avila Fondations 9, extraits

Thérèse d'Avila

Fondations, 9 (traduction Marcelle Auclair), extraits


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations


Du départ de Medina del Campo en vue de la fondation de Saint Joseph de Malagon.


1 … Donc, à Saint Joseph de Medina del Campo, j'eus le réconfort de voir ces soeurs suivre les traces de celles de Saint Joseph d'Avila en dévotion, fraternité et spiritualité; Notre-Seigneur pourvoyait aux besoins de la maison tant pour les soeurs que pour l'église, il semblait également choisir les nouvelles venues, tant elles étaient propres à être les fondements de cet édifice; j'entends que tout le bien de l'avenir est conditionné par les débuts, les suivantes marchent dans le chemin qu'elles trouvent tracé.

2 Il était à Tolède une dame, soeur du duc de Medinacelli, chez qui j'avais habité quelque temps sur l'ordre de mes supérieurs, comme je l'ai dit lorsque j'ai raconté la fondation de Saint Joseph. Elle se prit pour moi d'un amour sans doute suscité en elle afin de l'éveiller à faire tout ce qu'elle fit; car Sa Majesté se sert souvent de choses qui nous semblent de peu de fruit lorsque nous ignorons l'avenir. Sachant que j'étais autorisée à fonder des monastères, cette dame insista pour que j'en fonde un dans une de ses propriétés appelée Malagon. Je ne voulais absolument pas y consentir: le village est si petit que, pour y vivre il eût fallu que le couvent eût des revenus, et j'y étais très hostile.

3 J'en parlai à des hommes doctes et à mon confesseur; ils me blâmèrent, car le Saint Concile autorisait les revenus, et mon opinion ne justifiait pas mon refus de fonder un monastère où le Seigneur pourrait être bien servi. Cette dame joignit ses instances aux leurs, et je dus céder. Elle donna une rente suffisante; car, lorsque les monastères ne sont pas dans une pauvreté totale, je tiens à ce qu'ils soient assez bien pourvus pour que les religieuses subviennent à leurs besoins sans importuner personne…





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