mardi 10 décembre 2013

Rapport Estrela : le Parlement européen interdit le débat


Rapport Estrela : le
Parlement européen interdit le débatRapport Estrela : le Parlement européen interdit le débat

Le Parlement européen doit se prononcer ce mardi sur le rapport de la députée Edite Estrela sur les « Droits sexuels et génésiques ». Un texte fourre-tout sur des sujets sensibles tels que l’avortement ou les manipulations génétiques sur les embryons. Le 5 décembre, la Présidence du Parlement européen a décidé que les députés n’auraient pas le droit de débattre de la résolution Estrela lors de la séance de ce mardi. Une violation de procédure qui pose question pour un texte si important.
Le 10 décembre est la Journée internationale des Droits de l’Homme. Elle nous rappelle qu’il importe que les droits de l’Homme soient effectivement respectés et non pas détournés. Or, les associations défendant la dignité humaine s’inquiètent du projet Estrela, qui ferait, entre autres, de l’avortement un « droit de l’Homme ». La politique étrangère de l’Union européenne aurait désormais pour but de financer l’avortement à l’étranger, y compris dans les pays qui n’autorisent pas l’IVG. Il fait également la promotion de l’éducation au sexe dès 4 ans et demande formellement à l’Union européenne de subventionner les manipulations génétiques sur les embryons humains.
Ces suggestions, outre leurs graves conséquences éthiques, oublient que les questions d’avortement et de manipulations génétiques sur les embryons ne relèvent pas de la compétence européenne. Les parents sont considérés comme des « protagonistes » parmi d’autres dans l’éducation de leurs enfants.
Absence de débat…
Dans ce dossier, les observateurs ont noté une activité de plusieurs lobbies laïcs.  Avec l’objectif louable de lutter contre une certaine domination masculine, le rapport Estrela n’envisage que l’avortement et l’éducation au sexe comme réponses possibles.
Afin de pouvoir juguler les problèmes des grossesses non-désirées, ce rapport instaure également forte limitation de l’objection de conscience des médecins.
L’absence de débat prélabale au vote en séance interppelle. Le Parlement européen, déjà si souvent attaqué pour son fonctionnement trop technocratique, se serait grandi à autoriser les parlementaires à débattre de ce rapport. Ne pas laisser les élus parler à quelques mois des élections, c’est risquer de mettre de l’eau au moulin des Eurosceptiques. P
En un mot, ce rapport n’apporte que des réponses très techniques à de réels problèmes humains. Il aurait mérité un vrai débat de fond car les sujets sont à la fois se,sibles pour la société mais aussi pour les générations futures et l’humanité !
M. B.

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