mardi 27 janvier 2015

27 Janvier 2015, Quelques pistes de réflexion

27 Janvier 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Pour bien comprendre l’évangile d’aujourd’hui, il faut le situer dans son con-texte avec les 4 lignes lues samedi, où la famille de Jésus demande à le voir : elle vient  pour se saisir de lui et elle affirme qu’il a perdu la tête. Pour la fa-mille, Jésus est fou. La fête de Timothée et Tite nous a détournés hier d’un morceau d’évangile pris en sandwich entre cet épisode de la famille qui vient se saisir de Jésus et ce que nous avons lu ce matin - et qui concerne encore sa famille.
 
Dans ce passage non lu les scribes accusent Jésus d’être possédé. Pour eux c’est clair : un diable l’habite. Il est fou dit la famille. Il est possédé disent les scribes. Et Jésus va leur montrer que s’il y a affrontement, il ne faut pas se tromper d’adversaire. Pour les scribes : Jésus est d’origine démoniaque parce que ses actes ne bénéficient pas de leur label. Jésus leur explique alors que l’homme fort –   le mal - habite bien la maison : il y sème même la division. Il laisse entendre que lui-même est le plus fort : il peut ligoter le mal et le mettre hors de la maison. Jean le Baptiste avait déjà parlé de Jésus comme d’un plus fort. Il s’agit donc faire un effort de discernement pour découvrir où est l’esprit. Et le manque de discernement empêche de voir celui qui peut ligoter le mal : c’est le péché contre l’esprit impossible à pardonner.

Quand le dialogue reprend avec la foule et avec sa famille, - c’est l’évangile que nous avons lu ce matin - qui donc alors fait partie de la maison ? Cette maison, - celle où Jésus parle, ou sa propre maison, sa famille, ou encore la première communauté conduite par Jacques, frère du Seigneur et qui rassemble quantité d’autres frères ; ces maisons seraient-elle des maisons divisées ? Y a-t-il en chacun, chacune de nous le discernement qui permet de découvrir dans la Parole la volonté de Dieu et aussi la force pour la réaliser ?

Regardons maintenant la première lecture ... les quatre premiers versets nous parlent des sacrifices anciens : « toujours les mêmes, offerts chaque années, indéfiniment ». Ce caractère répétitif du culte ancien marque bien son inefficacité. Cela est à mettre en miroir avec la fin de la lecture qui nous parle de l’offrande de Jésus. Entre cette situation précaire et le salut acquis de manière définitive, l’auteur nous montre le chemin suivi par Jésus. Jésus reprend à son compte le psaume pour dire à son Père : ‘Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande… Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté… » Un chemin déjà proposé aussi dans l’évangile : « celui qui fait la volonté de Dieu est pour moi un frère, une sœur, une mère ». Une fois pour toutes…

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