jeudi 5 février 2015

5 Février 2015, Quelques pistes de réflexion

5 Février 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Nous arrivons à une 3° partie de l’évangile de Marc. Comme les deux premières, elle commence par quelque chose qui concerne les disciples : pour la 1°, l’appel de quatre pêcheurs, pour la 2° le choix des douze et pour la 3° l’envoi en mission des disciples. Trois fils vont lier les différents moments de cette partie : la nourriture et le pain, la compréhension et l’incompréhension des disciples, la barque et ses déplacements.

Aujourd’hui l’envoi en mission des disciples. Jusqu’ici, ils ont accompagné Jésus de manière constante. Maintenant, Jésus les envoie en mission ensemble deux par deux, c’est le début du texte, puis il leur donne des consignes pour la mission – consignes pour la route et le séjour – et il termine par l’évocation de la mission et de son succès.


Les 12 deviennent disciples-missionnaires ensemble, deux par deux. Nous n’avons pas de cadre précis à cette scène : cela nous centre sur la mission confiée aux 12. Jésus « commence à les envoyer » - c’est dire il y aura d’autres envois - et les douze partagent son autorité sur les esprits impurs. Ils exercent cette autorité avec succès peut-être mieux que Jésus : dans sa patrie, - disait l’évangile d’hier - Jésus n’avait fait « aucun miracle et guéri peu de malades ». Les disciples-missionnaires envoyés par Jésus « font des onctions d’huile à de nombreux malades et les guérissent ». Les conditions sont celles du peuple au désert : pas de pain, pas de bagages, seulement le bâton et les sandales. Les 12 sont comme un nouveau peuple de Dieu. Les disciples missionnaires sont invités à ne pas changer de maison : il ne s’agit pas pour eux de faire le tour de toutes les possibilités de l’accueil local ; et la mission peut réussir ou échouer. Secouer la poussière, c’est ne rien emporter – ni jugement, ni rancune - et laisser encore à ceux qui n’ont pas accueillis la possibilité de le faire plus tard.

Le moment pour être disciples-missionnaires, c’est bien ce qu’entrevoit l’auteur de la 1° lecture… la 1° partie du texte présente ce moment de manière terrifiante : c’est la manifestation du Sinaï et Moïse lui-même reconnait « je suis effrayé et tremblant ». Dans la seconde partie, ce n’est plus une réalité terrifiante mais une pluralité de lieux et de personnes : la montagne de Sion, la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des anges en fête, l’assemblée des premiers-nés, Dieu, les esprits des justes, Jésus, le sang…. Nous sortons d’une rencontre terrifiante pour entrer dans une présence, une alliance, une liturgie de fête. La joie aussi qui habitera les disciples quand ils reviendront de mission… nous le verrons bientôt…

 

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