Carmel de Saint-Maur - Père Maurice Boisson
Marc 11,1-10 ; Isaïe 50,4-7 ; Psaume
21 ; Philippiens 2,6-11 ; Marc 14,1-15,47
Faisons
place au silence intérieur. Nous sommes au cœur de l’humain et du divin. Au
cœur de l’homme rejoint par le cœur de Dieu.
« Le Christ Jésus, devenant
semblable aux hommes »
(Philippiens 2,7) a pris sur lui, avec lui, en lui nos Passions. « Ce sont nos souffrances qu’il portait »
(Isaïe 53,4). Ce récit que nous venons d’entendre, c’est aujourd’hui, c’est
nous, c’est notre monde.
Il
y a tant de manières d’être un jour
admiré : « Hosanna ! »
et après
rejeté : « A mort ! »
tant
de manières d’être trahi, renié,
et d’être
soi-même Juda et Pierre
et aussi d’être aimé, réconforté, soutenu,
d’être nous-mêmes Simon de Cyrène et Marie Madeleine ;
tant
de manières d’être jugé par
d’autres qui s’en lavent les mains
et d’être
nous-mêmes juges
et aussi
d’être accueilli et recueilli,
d’être
nous-mêmes juge comme Pilate et aidant comme Joseph d’Arimathie ;
tant
de manières de porter la Croix,
dans sa chair et dans son cœur.
La
Passion de Jésus n’est pas un beau récit, c’est la Passion de Dieu lui-même au
cœur des Passions de notre humanité et de nous-mêmes.
Le
Christ s’est fait chair (cf. Jean 1,14). « C’est
pourquoi Dieu l’a relevé » (Philippiens 2,9), et nous avec. « Jésus Christ est Seigneur »
Philippiens 2,11).
Comme
Marie Madeleine et Marie, observons bien l’endroit où on a mis Jésus. Tout
n’est pas fini. Toute nuit, toute épreuve, pressent que la lumière
jaillira de l’aube qu’elle attend.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire