jeudi 30 juillet 2015

30 Juillet 2015, Quelques pistes de réflexion

30 Juillet 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans


A la fin du livre de l’Exode : Moïse vient de réceptionner les travaux pour la Demeure ; maintenant il les assemble, les consacre. Mais cela pose problème. Pouvait-on trouver dans le désert tous les matériaux nécessaires ? Relisez le cahier des charges pour construire la demeure - la liturgie les a délaissés - et que parmi vous, architecte, décoratrices, brodeuses, tisserandes, évaluent les dimensions, le travail à fournir et les matériaux nécessaires ? Quelle est la réalité de la Demeure, véritable temple dans le désert ? Est-ce une « prophétie », une justification pour le Temple à venir ?

Le plus important: la gloire du Seigneur passe de la tente de la rencontre à la Demeure. Dieu est au milieu de son peuple. Voilà que la demeure, le Temple existe, il faut organiser le culte et son service par les lévites ; à la suite de l’Exode, prendra place le livre des Lévites: nous y serons à partir de demain. La fin de la lecture parle d’étapes ; elles viendront plus loin dans le livre des Nombres. Pour l’instant, nous restons dans le même lieu mais peut-être le peuple marche-t-il dans sa tête ? En effet, les vacances, pour les uns, c’est partir ; pour d’autres c’est rester sur place. Pour tous, ce sont les vacances !

Dans l’évangile, c’est la suite du discours en paraboles de Matthieu, - troisième discours -, avec la parabole du filet et une même dimension eschatologique que pour l’ivraie : là encore, on parle encore de tri, de Jugement, avec cette fois le tri des règles alimentaires juives - la cacherout - : les bons poissons sont ceux qui sont purs et comestibles ; les autres sans écailles, ni nageoires : les juifs ne les mangent pas et on les « jette dehors ». Il y a des marqueurs bien matthéens : les anges venus séparer bons et méchants pour le Jugement ; la fournaise avec les pleurs et grincements de dents. Le scribe avisé devenu disciple tirant « de son trésor du neuf et de l’ancien », serait-il Matthieu ? L’évangéliste ne parle jamais de loi Nouvelle, de commandement nouveau et Jésus n’abolit pas ce qui est ancien, mais l’accomplit, le fait déborder. Il n’assemble pas des choses disparates mais aime quand c’est l’ancien lui-même qui change totalement et devient nouveau.

 

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