mercredi 19 août 2015

19 Août 2015, Quelques pistes de réflexion

19 Août 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Qui est ce Yotam de la première lecture ? Son nom signifie « Dieu est intègre, parfait » et c’est le seul rescapé du massacre des fils de Gédéon par leur demi-frère, Abimélek (mon père est roi). Gédéon au retour d’une campagne militaire victorieuse avait refusé la royauté. Abiméle lui s’en empare. On comprend alors que Yotam cherche à faire réfléchir. En vrai prophète, il lui propose une fable. Il oppose les arbres productifs au buisson d’épines. L’olivier, le figuier et la vigne refusent la royauté : ils ne cherchent pas à dominer les autres ; ils ne seraient plus eux-mêmes, et veulent continuer leur humble service plutôt que de contrôler, manipuler ou gouverner les autres plantes. Le buisson d’épines qui ne produit aucun fruit, lui accepte… Et en échange, il offre la destruction Tout cela pour nous dire que la royauté est inutile, grotesque même puisque le buisson d’épines ne propose rien d’autre qu’un abri sous ses épines.

L’évangile nous emmène du côté des vendanges. Un propriétaire embauche des ouvriers…. Tôt le matin, il négocie le salaire avec un premier groupe : ils se mettent d’accord sur un denier. Dans la matinée, avec d’autres, il promet de payer ce qui est juste. A midi, dans l’après-midi et plus tard encore, il y a seulement envoi à la vigne. C’est au moment de de payer les indemnités de la journée que va venir le problème : ceux qui ont travaillé une heure reçoivent ce qui a été décidé pour les premiers. Cela fait naitre un immense espoir chez les embauchés du matin. Ils ont travaillés douze fois plus qu’eux et ils vont recevoir le même salaire. D’où leur récriminations, et une demande d’explication au propriétaire.

Cette parabole nous fait saisir toute la distance entre la justice légale et la justice divine. Dieu ne se limite pas aux exigences de la justice légale. Le maitre va à la recherche de ceux que la société laisse à la marge. Rien n’est plus exigeant que la gratuité de l’amour. Notre société valorise compétitivité et productivité. La Parole de Dieu nous propose d’autres critères : une forme alternative pour vivre nos relations dans le service désintéressé, une justice qui trouve son appui dans la bonté et la générosité, un travail qui cherche par-dessus tout le bien des personnes. ?

 

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