jeudi 19 novembre 2015

19 Novembre 2015, Quelques pistes de réflexion

19 Novembre 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Nous sommes au terme du voyage de Jésus. il vient d’entrer à Jérusalem et les habitants de la ville ont fait un chemin avec leurs vêtements sur le passage de Jésus. Cependant, Jésus pleure sur la ville, parce que Jérusalem la ville de la paix, n’a pas encore reconnu ce qui mène à la paix. Jésus n’a pas ménagé ses efforts mais paraboles, sentences, gestes de puissance, tout cela est resté caché aux yeux des habitants de Jérusalem. Et Jésus pleure sur la ville. Il se souvient de la ville anéantie au temps de l’exil et il reprend les paroles d’Isaïe. Et quand l’auteur de l’évangile écrit, Jérusalem a déjà été détruite, mais l’auteur sait que Jésus pleure. Qu’a fait Jésus avec les évenements de ces derniers jours ? A-t-il pleuré sur Paris ? Même dans le judaïsme, « Dieu pleure sur ses enfants d’Égypte » (qui ont été engloutis par la Mer Rouge). Jésus pleure sur tous ceux et celles qui ne comprennent pas le sens de sa visite, de son chemin de paix ; Jésus pleure sur sa ville, il pleure sur nous.

C’est la même question que pose le livre des Martyrs d’Israël, la question : comment comprendre la fidélité ou l’infidélité à l’Alliance des Pères, à la Loi et à ses préceptes. Mais surtout quelle paix est possible quand on veut obliger le prêtre Mattathias de sacrifier selon l’ordre du roi grec qui occupe le pays ? Lui et toute sa famille deviendraient les « amis du roi ». Mattathias a plutôt retenu la lecture de la semaine dernière qui proposait d’être tout à la fois « ami du bien, ami de Dieu et ami des hommes ».

Le prêtre Mattathias refuse donc de sacrifier et va jusqu’à tuer un de ses frères juifs qui veut sacrifier et le fonctionnaire royal qui a voulu le convaincre de sacrifier. C’est début de la révolte des Maccabées : ils se réfugient au désert et entrent dans la résistance contre le pouvoir grec. La révolte des Maccabées commence (et leur surnom de Maccabées signifie « marteau » - comme dans Charles Martel – et dit bien la violence de la période qui commence »). C’est donc à nouveau le temps du désert, un temps pour chercher Dieu, pour retrouver et comprendre le sens de la visite de Dieu et décider des lignes de force et de résistance qui conduiront la vie du peuple dans ce moment difficile de son histoire.

 

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