mardi 16 février 2016

16 février 2016, Quelques pistes de réflexion



16 février 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
La première lecture est aussi trempée que la météo et pourtant le prophète a su y trouver un chemin d’espérance. Quand se termine la deuxième partie du livre d’Isaïe : il pense à la pluie et à la neige sont comme source de la fécondité pour la terre comme il le découvre dans les événements de son peuple : c’est le roi colonisateur Cyrus qui permet le retour des exilés… Et un peuple nouveau peut à nouveau revivre sur sa terre.

Isaïe voit le cycle de la nature qui produit la semence et le pain… il voit aussi la volonté de Dieu qui veut le salut. La première partie de son annonce se termine par le pain et la deuxième par le salut. L’homme ne vit pas seulement de pain, nous disait l’évangile de dimanche. Et le carême est bien le temps pour laisser la parole s’enraciner en nous et produire le salut, le moment où la parole de Dieu accomplit sa mission.


Quand on commence le Carême, l’évangile de la messe du mercredi des Cendres nous rappelle l’importance de l’aumône, de la prière et du jeûne. Et la partie sur la prière, ce jour-là, est amputée de ce que nous venons d’entendre sur le Notre Père. Nous sommes au centre du Sermon sur la montagne et Jésus enseigne le Notre Père. Comme pour la loi des dix paroles, les dix commandements du Sinaï, la prière de Jésus tourne notre regard tout d’abord du coté de Dieu puis ensuite du côté du prochain. La prière de tout juif le matin, après l’homélie à la synagogue, est le Quadisch. Je vous en livre quelques extraits : « Que son grand nom soit grandi et sanctifié, dans le monde qu’il a créé selon sa volonté ; qu’il fasse advenir son Royaume »… Son nom, sa volonté et son règne, vous avez reconnu les demandes initiales du Notre Père. Jésus est juif, et quand il confie les mots de la prière à ses amis, il nous fait tout d’abord fait entrer dans sa prière.

Prenons maintenant la seconde partie : Donne-nous notre pain. Ce « notre » pain est aussi important que celui du début du « notre » Père. Les spécialistes savent dire que nous disons notre Père parce que nous ne pouvons accaparer Dieu… Avons-nous conscience de la même manière que nous ne pouvons par accaparer notre pain de manière égoïste, sans le partager avec tous. Toujours Dieu nous aime le premier, il crée d’abord, donne le pain – c’est bien là le signe de son amour. Jésus nous fait demander le pain avant le pardon. Y aurait-il des pécheurs que Dieu laisse mourir de faim ? C’est nous, qui bien souvent, laissons mourir le pécheur… le rejetant et le condamnant à mourir de faim en ne pardonnant pas… Il resterait bien des choses à dire mais c’est assez pour aujourd’hui.

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