mardi 9 février 2016

9 février 2016, Quelques pistes de réflexion

9 février 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Voilà deux belles lectures pour terminer ce temps ordinaire d’avant carême : Salomon apparait ici davantage comme grand prêtre que comme roi. Il se place devant l’autel du Seigneur, face à l’assemblée et il guide la prière. Sa prière commence par la louange et se termine par la supplication, le cri, la demande. Il y a là le schéma le plus habituel de notre prière. Tout d’abord, la louange : « il n’y a pas d’autre Dieu que toi. Tu gardes ton alliance et ta fidélité envers tes serviteurs ». C’est la louange pour ce que Dieu fsait pour nous au long des jours et le remercier. Puis la prière devient supplication et cri vers Dieu. Salomon demande à Dieu d’écouter – il y a quatre fois l’impératif « écoute » dans les dernières lignes.


L’évangile nous emmène dans une longue controverse sur le pur et l’impur – elle ne fait que commencer et la liturgie de cette année ne nous donnera pas la suite puisque le carême commence demain avec un autre cycle de lecture…. Louer Dieu et lui demander d’écouter nos prières – comme Salomon - ce n’est pas tout. Aurons-nous, nous aussi, de notre côté, des oreilles pour écouter ce que Jésus nous dit ?

Et Jésus souligne sur deux points essentiels : tout d’abord la patine de l’histoire rend parfois opaque le sens fondamental des commandements. Même respectables, les traditions des hommes peuvent être un écran qui empêche de découvrir ce que nous avons à vivre. Il y a comme un arbre qui nous cache l’essentiel. Nous accordons alors plus d’importance à des détails de la tradition qu’à l’essentiel qui se trouve à la source.

 La seconde mise en garde : c’est détourner la parole de Dieu à notre profit : croire que léguer ou faire un chèque à des bonnes œuvres permet de laisser dans le besoin ceux et celles dont nous sommes responsables ; qui peut croire que mettre de côté pour le donner à Dieu (ce qui est "korbane", offrande sacrée, don à Dieu) dispense de soutenir ses propres parents dans le besoin ? Qui peut parler d’une offrande à Dieu quand il s’agit en réalité et plus sûrement d’une offrande à l’administration du Temple. Décider ce qui nous plait, préférer notre tradition sans rechercher si c’est bien ce que Dieu attend de nous, voilà l’autre hypocrisie que Jésus dénonce.

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