mardi 28 juin 2016

28 juin 2016, Quelques pistes de réflexion

28 juin 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Au début de sa mission, ses auditeurs israélites d’Amos ont du se réjouir ; il s’en prenait aux peuples d’alentour : Damas, les Philistins, Moab, Juda et d’autres. Il leur reproche des crimes de guerre, des violations des droits humains et leur prédit un avenir des plus sombres. Mais bien vite, Amos dénonce les injustices sociales d’Israël, le Royaume du Nord : Israël devra passer par la mort. Amos invite à ne plus penser avec des notions de privilège pour prendre une attitude responsable. Dieu a fait monter son peuple d’Egypte. C’est une grâce de Dieu et non un privilège ; et une grâce de Dieu, c’est aussi une responsabilité. Et les exigences du Seigneur ne sont pas arbitraires et ne tiennent pas du caprice. Elles reposent sur un engagement concret de sa part qui demande une réponse de la nôtre. C’est tout l’arrière fond de la lecture d’aujourd’hui.
 
Plusieurs chose étonnent dans l’évangile : Jésus monte le premier dans la barque, il semble avoir tout décidé et les disciples - ils ne sont encore que quatre  - ne font que suivre. Matthieu nous parle d’un tempête mais emploie en réalité le mot tremblement de terre : un tsumani quoi ! Un tremblement de terre, c’est un mot à connotation plus apocalyptique, plus adapté au temps de la fin, ou le temps des persécutions. Les disciples s’approchent de Jésus sur la barque. C’est bon pour chavirer.

Matthieu a comme oublié qu’ils étaient sur une barque et en réalité ils posent les problèmes vécus dans la communauté de Matthieu. Comment résister dans les tourmentes des persécutions ? Comment avancer avec des chrétiens de petite foi ? Ils ne manquent pas de foi mais ont une foi incertaine pas suffisamment courageuse à l’intérieur du doute. Puis les gens sont saisis d’étonnement ; s’agit-il de ceux qui assistent à la tempête depuis le lointain rivage ? ou bien la communauté de Matthieu ? ou encore ceux qui tombent sur cette histoire à cause de la prédication évangélique. « Quel est donc celui-ci ? » ; et non « qui est donc ? » comme en Marc et Luc. C’est une question sur la qualité de Jésus et non sur son identité. Il ne suffit pas de savoir qui est Jésus pour marcher avec lui. Il faut l’apprécier. C’est le plus important.

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