jeudi 28 juillet 2016

Pologne, terre d’accueil, l’appel du pape François



Pologne, terre d’accueil, l’appel du pape François




Le pape François au Wawel, capture CTV, 27 juillet 2016
« Il faut la disponibilité pour accueillir tous ceux qui fuient la guerre et la faim », déclare le  pape François à l’occasion de son premier voyage et de son premier discours en terre polonaise. Il en appelle aux valeurs chrétiennes de la Pologne et de l’Europe et à un nouvel humanisme, à des lois en faveur de la famille, qui respectent la vie, mais toute vie, y compris les plus pauvres, et en grave difficulté, et promeuve le respect de la dignité de toute personne. il exhorte, sur ces fondamentaux, à l’espérance.
Le pape François a en effet prononcé un discours vigoureux dans la cour d’honneur du château de Wawel, haut lieu de l’hsitoire de la Pologne, où il a été accueilli par le président Duda. Il s’est adressé, à 17h, ce 27 juillet 2016, aux autorités du pays.
« Il faut la disponibilité pour accueillir tous ceux qui fuient la guerre et la faim ; la solidarité envers ceux qui sont privés de leurs droits fondamentaux, parmi lesquels celui de professer en liberté et sécurité leur propre foi. En même temps, cela demande des collaborations et des synergies au niveau international dans le but de trouver des solutions aux conflits et aux guerres, qui contraignent tant de personnes à laisser leur maison et leur patrie. Il s’agit aussi de faire le possible pour alléger leurs souffrances, sans se lasser d’agir avec intelligence et continuité pour la justice et la paix, en témoignant dans les faits des valeurs humaines et chrétiennes », a déclaré le pape.

Il a évoqué Jean-Paul II « inventeur et promoteur des Journées mondiales de la Jeunesse », qui « aimait parler de l’Europe qui respire avec ses deux poumons : le rêve d’un nouvel humanisme européen est animé par le souffle créateur et harmonieux de ces deux poumons et de la civilisation commune qui trouve dans le christianisme ses racines les plus solides ».
Le pape a évoqué deux événements de l’histoire récente de la Pologne. Tout d’abord le pardon entre les épiscopats allemand et polonais, il y a 50 ans: « L’initiative, qui a impliqué initialement les communautés ecclésiales, a déclenché aussi un processus social, politique, culturel et religieux irréversible, changeant l’histoire des relations entre les deux peuples. »
Et ensuite « la Déclaration conjointe entre l’Église catholique de Pologne et l’Église orthodoxe de Moscou : un acte qui a engagé un processus de rapprochement et de fraternité non seulement entre les deux Églises, mais aussi entre les deux peuples ».
Le pape a salué dans ces deux événements un don spécial de la Pologne: « la noble nation polonaise montre comment on peut faire grandir la mémoire bonne et laisser tomber la mauvaise ». Il en discerne la source: « Pour cela il faut une espérance solide et une confiance en Celui qui conduit le destin des peuples, ouvre les portes fermées, transforme les difficultés en opportunité et crée de nouveaux scénarios là où cela semblait impossible. »
C’est dans ce contexte que le pape a appelé à des politiques familiales et pour la vie qui ne laissent pas de côté les familles pauvres et en difficulté: « Les mêmes politiques sociales en faveur de la famille, cellule première et fondamentale de la société, pour venir en aide aux plus faibles et aux plus pauvres et les soutenir dans l’accueil responsable de la vie, seront de cette façon encore plus efficaces. La vie doit toujours être accueillie et protégée – les deux choses ensemble : accueillie et protégée – de la conception à la mort naturelle, et tous nous sommes appelés à la respecter et à en prendre soin. D’autre part, il revient à l’État, à l’Église et à la société d’accompagner et d’aider concrètement quiconque se trouve en situation de graves difficultés, afin qu’un enfant ne soit jamais perçu comme un poids mais comme un don, et que les personnes les plus fragiles et pauvres ne soient pas abandonnées. »
Dans son discours très chaleureux le président Duda avait auparavant cité, notamment, l’appel de Jean-Paul II en 1979 à une nouvelle Pentecôte, à Varsovie: « Que l’Esprit Saint renouvelle la face de la terre, de cette terre ». Il a souligné qu’un grand renouveau s’en était suivi pour la Pologne et il a exprimé sa conviction que c’est de cette Pentecôte dont le monde d’aujourd’hui a besoin.

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