Quelques réflexions - 19 Août 2017
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
Les passages du livre de Josué lus cette semaine sont
très partiels… et pourtant le texte de ce matin nous résume bien tout le projet
de Dieu pour son peuple : le Seigneur lui donne une terre pour qu’il puisse
vivre libre et autrement qu’en Egypte, la maison d’esclavage ; l’Egypte fut le
lieu de l’esclavage et là-bas aussi les pères servirent d’autres dieux…
Il y a 7 impératifs, donc tout un programme pour le
peuple : « craignez le Seigneur, servez-le ; écartez les dieux que vos pères
ont servis au-delà de l’Euphrate et en Égypte ; servez le Seigneur, choisissez
qui vous voulez servir, ‘‘écartez’’ les dieux étrangers ; tournez votre cœur
vers le Seigneur ». Josué propose au peuple un défi : abandonner les autres
dieux pour ne plus jamais les servir, et servir le Seigneur pour ne plus jamais
l’abandonner.
Le peuple peut donc renouveler l’alliance ; il y a bien une
célébration communautaire de l’alliance, une liturgie (au sanctuaire de Sichem)
mais aussi une dimension plus personnelle. Josué parle de son adhésion avec
celle des siens. A la fin du texte, il renvoie chacun dans sa part de
territoire. La foi se vit ensemble, en communauté, mais continue à se vivre à
se vivre dans un cadre plus restreint. La foi n’est jamais une affaire privée
et le témoignage du croyant est toujours public et personnel.
L’évangile : trois versets d’une grande simplicité et
aussi d’une grande richesse. Imaginez la scène : « on présente des enfants à
Jésus » : ily a un aspect insolite et quelque chose de réjouissant ; l’aspect
insolite : ce sont sans doute des mères qui accompagnent leurs enfants. Les
hommes ne s’occupent guère des enfants. Et quelque chose de réjouissant : les
femmes sortaient peu de la maison et ces femmes ont eu l’audace de sortir pour
aller à la rencontre de Jésus.
Alors c’est l’agitation autour de Jésus. Des mères qui se
rassemblent en Orient, qu’est-ce que ça peut donner ? Un parfait désordre, des
gestes, des cris, le désir d’être mieux placé… C’est peut-être cela qui gêne
les disciples. Ressembler à des enfants : l’enfant, c’est celui qui grandit,
qui a besoin d’un plus grand. Ces femmes leur ressemblent : en présentent des
enfants à Jésus, elles aussi ont besoin d’un plus grand.
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