samedi 27 janvier 2018

Quelques réflexions - 27 Janvier



 Quelques réflexions - 27 Janvier
Carmel de Saint- Maur -Père JM Bouhans

Les fêtes de cette semaine nous ont éloignés de l’évangile selon Marc et Jésus enseignant les paraboles. C’est dommage car Marc nous dit souvent que Jésus enseigne mais sans nous dire ce qu’il enseigne. Il n’y a guère chez lui que deux chapitres d’enseignement : Nous avons échappé au discours en parabole sauf celle du semeur. Mais Jésus chez Marc prêche surtout par ses actes. Cela est important à retenir.

La première lecture nous console avec une parabole qui est bien plus qu’une simple parole ; elle est l’engagement du prophète Nathan pour la vérité. Il a le courage d’aller trouver David et sa parabole est un moyen plein de délicatesse pour laisser à David la possibilité d’une prise de conscience, et de reprendre sa vie en main sans le juger. La parabole de Nathan comme les paraboles de Jésus ouvrent des chemins où chacun peut découvrir comment et où il peut s’engager.


Dans l’évangile, Jésus part en mission avec les Douze. En réalité, il y a bien des grincements dans ce texte mais ils sont toujours là pour attirer notre attention. « Les disciples emmènent Jésus comme il était » : qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? et en plus « d’autres barques l’accompagnent » - et Marc n’en reparlera pas ni après la tempête, ni au moment d’arriver à destination. Mais dans une tempête, le mieux est sans doute de ne pas rester trop près les uns des autres.

Avant la parabole du semeur, Jésus était monté dans une barque, mais il « était assis dans la mer », nous dit le texte grec, et la foule était sur terre. Jésus assis sur la mer, c’est curieux ! C’est Jésus qui domine le mal - la mer pour les juifs est le lieu où habite le mal -; voilà donc « comme il est ». Cela reste caché à ses amis qui ne comprennent pas tout des gestes de puissance déjà réalisés. Et avec Jésus, ils découvrent maintenant, comment on passe d’une violente tempête, à grand calme et d’un grand calme à une grand crainte. A la sortie d’Egypte, dans le passage de la mer, le peuple était passé de la peur à la crainte, et voilà comment ces « craintifs qui n’ont pas encore la foi » passent à la crainte, à la reconnaissance de la grandeur de Dieu et de la faiblesse humaine. Ils ont pris Jésus comme il était ; Il les prend comme ils sont !

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