samedi 3 février 2018

Quelques réflexions - 3 Février



Quelques réflexions - 3 Février
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
 
Dans la première lecture, Salomon vient de succéder à David. Le roi va à Gabaon, un sanctuaire hors de Jérusalem. Le culte n’est pas encore centralisé à Jérusalem, et le roi joue encore le rôle de grand-prêtre.
Dans les versets qui suivent le texte, vous verrez si vous continuez le texte que Salomon a changé : il sacrifie désormais à Jérusalem.

Que s’est-il passé. Dieu s’est communiqué avec Salomon. Il a deux moyens pour se communiquer avec l’homme : les songes ou les visions. Avec Salomon, il le fait avec un songe. Et Dieu ne propose plus une promesse inconditionnelle mais bien plutôt dans une alliance : le don de Dieu appelle une réponse de l’homme. La fidélité de l’homme est conséquence de la relation avec Dieu.


Et tout se passe donc dans un dialogue entre Dieu et Salomon qui reconnait l’initiative de Dieu dans le fait d’être roi. De là vient sa responsabilité de répondre à cette grâce, à ce don de Dieu. Il devient comme un berger pour son peuple, qui a le cœur attentif capable d’écouter et d’apprendre, capable de gouverner et de discerner le bien et le mal.

Cette sagesse de Salomon, son coeur attentif se rapproche de la compassion de Jésus dans l’évangile : il suffit de remarquer son attention pour le repos des disciples missionnaires de l’Evangile. On le voit attentifs à repérer ce qui manque aux Apôtres à leur retour de mission : le manque de repos, le manque de nourriture, le manque de lieu désert et à l’écart, et aussi le manque d’organisation de la foule. Elle est sans berger. Ce problème peut venir d’un manque, d’une absence de bergers ou bien de la présence de mauvais bergers.

A travers Salomon, Dieu cherche un berger pour son peuple. Jésus cherche aussi à donner une réponse à ce peuple sans berger : il l’enseigne longuement. La compassion et le cœur attentif, voilà ce que nous pouvons demander à Dieu ; « voilà seulement ce que je demande à Dieu » chantait un argentin courageux aux pires heures du régime militaire : « Que la guerre, la paix, le futur ne nous soient pas indifférent ».

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