mercredi 18 avril 2018

Quelques réflexions - 17 Avril


Quelques réflexions - 17 Avril
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Il y a eu les printemps arabes mais depuis longtemps les spécialistes de la Bible avaient parlé pour le début du livre des Actes du « printemps de Jérusalem » : ce printemps prend fin avec le martyr d’Etienne. Les apôtres continuaient à monter au Temple pour prier : Jésus était juif et le cœur des apôtres le demeurait La première communauté chrétienne avaient gardé beaucoup de liens avec la communauté juive mais il y avait aussi incompréhension pour l’accueil des païens dans la communauté chrétienne. Après la mort d’Etienne, les apôtres restent en contact avec les Juifs et avec le Temple. Mais les chrétiens venus du paganisme se dispersent vers d’autres contrées : la Samarie, la zone côtière de Joppé et Lydda, Damas, Antioche. C’est un fait difficile mais qui reste positif : l’évangélisation commence en milieu païen.
 
Nombreux sont les traits qui relient le martyr d’Etienne à la Passion de Jésus : Etienne remet son esprit à Dieu et Jésus avait dit : « Père entre tes mains, je remets mon esprit ». Etienne crie d’une voix forte et Jésus avait poussé un grand cri. Etienne implore le pardon pour ses bourreaux et Jésus avait dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font… »… Etienne se met à genoux comme Jésus durant son agonie… Jésus est bien au centre de l’identité chrétienne.


Dans l’évangile, la foule réclame un signe, un don de Dieu et bien souvent nous avons du mal à reconnaitre les dons que Dieu nous fait.
Nous sommes souvent en train de réclamer parce que nous voulons, comme la foule, voir d’abord et croire ensuite. Tout le dialogue de Jésus est construit avec le verbe donner. Quand l’enfant donne ses pains et ses poissons, tout un partage devient possible et tous sont rassasiés.

C’est cela le temps de Pâques : croire d’abord contre toute espérance et découvrir la résurrection, l’abondance de la vie… La foi en Jésus comble le désir le plus profond caché au fond de chaque personne, notre faim de sens, de vie pleine… Le signe que nous réclamons, Jésus nous le donne en chaque eucharistie. Saurons-nous le reconnaitre. Il donne son corps pour que nous devenions son corps, ses témoins chaque jour.

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